Quelque chose vient de s’écraser sur la planète #ParJupiter

Ce soir-là, à Villey-le-Sec, en Meurthe-et-Moselle, Jean-Paul Arnould, membre de la Société lorraine d’astronomie, est installé dans son observatoire personnel au fond du jardin : une cabane dotée d’un toit roulant permettant de pointer un télescope vers le ciel, relié à une caméra et à un ordinateur. Un matériel ordinaire qu'on peut aisément trouver au Boulanger du coin (je parle bien sûr du distributeur de matériel électronique pas de l'aimable artisan dont les succulents croissants de lune vous réconcilient, le matin, avec l'univers). "C’est alors que j’ai vu l’impact se produire sous mes yeux. J’ai même réveillé ma femme pour lui dire. Mais, sur le coup, nous sommes restés incrédules" a-t-il raconté au Point. Un objet céleste encore non identifié venait de s'écraser sur la planète Jupiter. Qu'il est doux de partager avec sa femme de si remuants rêves éveillés !

Le lendemain, José Luis Pereira, un autre amateur, brésilien, membre actif du programme DeTeCt d’observation des impacts sur Saturne et sur Jupiter, piloté par le Français Marc Delcroix et par l’astronome espagnol Ricardo Hueso de l’université de Bilbao, donne l’alerte. Son logiciel de détection des impacts lui signale un événement assez exceptionnel, le plus brillant jamais filmé depuis 2010. L’information circule dans la communauté internationale des passionnés d'étoiles et révèle que huit groupes de personnes, dont quatre Français, ont été témoins de ce spectacle. 

Personne ne sait encore dire si le corps qui s’est écrasé ce jour-là sur Jupiter est un astéroïde ou plutôt une comète. "Par ailleurs, nous avons pu constater que l’impact n’a pas laissé de trace sombre visible sur Jupiter dans les heures qui ont suivi, comme cela avait été le cas en 1994, lors de deux collisions avec des fragments de la comète Shoemaker-Levy 9 de l’ordre de 100 à 200 mètres de diamètre" ajoute Marc Delcroix.

Je ne suis pas astronome mais moi aussi j'admire les étoiles et je voudrais apporter ma contribution à cette découverte. Pourquoi ne pas baptiser dès à présent cet élément perturbateur Vanhoenacker-Zemmour 22 du nom de la Charline qui anime avec tant de talent l'émission Par Jupiter ! sur France Inter et du crypto-candidat à la présidentielle de 2022 ? Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l’humoriste s'est montrée en train de compléter des affiches d'Éric Zemmour, lui dessinant notamment une moustache à la Hitler et signant son œuvre d'un Z qui veut plutôt dire "zob", selon elle. À mes yeux, elle est en effet aussi brillante sinon plus que la comète Shoemaker-Levy 9 mais on espère pour elle que son impact ne laissera pas, comme le nouvel objet céleste, de trace sombre sur la pensée française pour que les esprits mal intentionnés ne soient tentés de dire qu'elle s'est écrasée comme une m...