Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Y'en a vraiment qui débloguent...

Journal de bord d'un navigateur du web. Commentaires sur l'actualité, la société, la politique, les femmes, le sexe, l'âge, la vie...

Le dauphin qui rit

Au début quand j'entendais "autistes Asperger", je croyais qu'il fallait comprendre "aspergés". En effet, on dit que les autistes sont des ordinateurs sur pattes avec du poil sous les bras et une mauvaise haleine. Donc, je supposais qu'ils chauffaient autant que des data centers et qu'il fallait les refroidir en les "aspergeant".

C'est peut-être aussi à cause du film Rain Man. J'ai fait anglais première langue pendant plusieurs années mais c'est comme si j'avais fait plusieurs langues pendant une seule année. Heureusement, grâce à Google… donc bien après mes années d'anglais, j'ai su que "rain" voulait dire "pluie"... de là à l'eau et de l'eau au vase, j'en ai déduit que l'autiste vivait en vase clos, essayant ainsi d’échapper aux fleurs du mal…

Il ne faut pas oublier non plus le rôle des dauphins dans l’évolution de ma pensée. On prétend qu'ils s'entendent bien avec les autistes… d'un autre côté, je me demande avec qui les dauphins ne s'entendent pas… hormis les pêcheurs, bien entendu... la preuve ? Ce sourire éternel qu'ils affichent même quand ils ne parviennent pas à passer entre les mailles du filet…

Donc le dauphin est très attachant et je m'étonne qu'on n'en ait pas fait un animal de compagnie… Je passe sur les détails pratiques car personne n'ignore que l'Évolution règle tous les problèmes d'adaptation sans qu’on le lui demande… Le chien, par exemple, quand on connaît son origine, invite à l'optimisme quant à l'issue du conflit qui oppose les agriculteurs au gouvernement… notamment à propos des normes sur les haies… auquel s'associent les oiseaux qui attendent, eux aussi, des mesures fortes… 

Croyez-vous que le chant soit inné chez la gent plumée ? Comme l'anglais, il s'apprend avec plus ou moins de bonheur. L'oiseau doit pouvoir s'exercer à l'abri des regards afin d’éviter les moqueries et ne pas compromettre ses chances de reproduction… sans oublier Cyrano de Bergeronnette (que les Gascons prononcent de Bergerac) qui, lui aussi, doit pouvoir copuler… roucouler en se faisant passer pour un autre (copuler par procuration est ce qu'on appelle le candaulisme). Tout le monde, hélas, n'est pas aussi indifférent au qu'en-dira-t-on que le héron au long bec emmanché d'un long cou qui se dit qu'après tout, l'organe fait le larron (Karine Le Marchand qui se répand actuellement sur les barrages routiers comme autrefois Marlène Dietrich devant les soldats, pourrait ajouter : “Faites l'amour, pas la grève !").

Mais j'ai dû rater un embranchement dans l'arbre phylogénétique car j'en étais au loup par l'entremise du dauphin… Ah oui… voilà où je voulais en venir… La psychologue Gail Melson (2001) a imaginé que la rencontre entre le loup et l‘homme serait intervenue il y a environ 12 000 ans, et ce, à l’initiative d’un enfant. Ce dernier aurait jeté un os aux loups les invitant à se rapprocher toujours plus près des humains. Car seul un enfant, du fait de sa curiosité et de son immaturité, pouvait considérer le loup comme un possible compagnon de jeu, sans songer au danger.

Pour les dauphins il suffit de transposer le processus dans le cadre d'un village lacustre… J'espère seulement que le premier enfant à avoir tenté l'expérience n'était pas un pervers (polymorphe ou non) et qu'il ne s'amusait pas à leur jeter des os de poulet ou pire de lapin… encore que… si cette scène primordiale s'est déroulée en Amazonie, le fait qu'il ait confondu le dauphin avec un piranha s'explique… et je pense que même dans ce cas, les dauphins lui ont fait gentiment non de la tête ou même ri, affectant de croire que cette offrande était une plaisanterie.

Pas de danger avec les loups qui se jetaient comme des morfales sur tout ce qui se bouffe… vous avez sûrement déjà remarqué le contraste entre la voracité de votre chien et la prudence de votre chat… et bien ça vient du loup… ce dernier vit en meute et s'il veut bâfrer, il faut qu'il engloutisse d'un seul coup sa barbaque s'il veut éviter de se la faire piquer par un confrère… le chat, animal solitaire, peut se livrer à un examen détaillé de sa gamelle comme le ferait un membre du jury de Top Chef

Je constate que la plupart des enfants naissent encore aujourd'hui avec des mains… sauf à Fukushima, peut-être… ce qui prouve une certaine intelligence de leur part… du moins leurs ancêtres… qui n'ont pas toujours été des enfants, ce qui aurait compromis leur succès reproductif… on peut toujours rêver d'un Peter PanPan déchargé du rôle parental et d'enfants aussi autonomes que des poulains... L'intelligence, disais-je, de ne pas garder l'os dans leur main quand il le tende au loup. 

Et donc par politesse, le loup s’est fait chien, puis animal de compagnie. L’animal est devenu un confident pour l’enfant. Son silence le rassure car l'enfant se méfie souvent de la parole des adultes. Sigmund Freud l’avait remarqué : “les enfants n’ont aucun scrupule à considérer les animaux comme leurs semblables à part entière. Ils se sentent davantage apparentés aux animaux qu’à leurs parents, qui peuvent être des énigmes pour eux”. Les Amérindiens ne l'avaient pas attendu pour s'autoriser cette familiarité et prolonger l’identification au-delà de l'enfance : Sitting Bull, par exemple ou Crazy Horse… exclusivement réservé aux adultes.

Si j'étais psychologue, j'aurais certainement des aperçus assez décoiffants sur le lien entre le chien et l'enfant… Par respect pour la profession, je me contenterai de noter qu’usant d'un anthropo­morphisme naïf, l’enfant suppose des émotions et des sentiments humains chez les animaux. Il n’hésite pas à s’identifier et à projeter massivement ses émotions, ses peurs et ses angoisses sur cet objet vivant qui ne le juge pas. Le chien (mais aussi le dauphin, la girafe, le koala ou le panda, moins l'araignée sauf pour les super-héros…) lui renvoie une image de lui-même. Le chien représente souvent un confident et un complice. Autrement dit, le chien est le stade suprême du doudou…

Suis-je toujours raccord avec mon sujet du jour, l'autisme ?… oui, dans la mesure où seul un autiste pourrait brasser toutes ces données avec la célérité d'une IA et les ordonner en une démonstration fringante… Je m'en remettrai donc à Blaise Pascal pour m'épargner toute critique : “Toutes choses étant causées et causantes, liées et liantes, je tiens pour impossible de connaître les parties si je ne connais pas le tout ni le tout si je ne connais pas les parties”.

Article précédent Article suivant
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article