L'Europe n'a pas à rougir…

Israël se prépare au combat contre ses pires génocidaires depuis la Shoah.

L'Ukraine tente vaillamment de reconquérir ses terres envahies par la Russie post-bolchevique.

Mais ce n'est rien comparé aux vertigineux problèmes que l'Europe doit affronter avec pour seule arme, sa raison.

Ainsi l'Italie refait son cinéma avec les déboires de Giorgia Meloni, la Première ministre, qui annonce sans crier gare qu'elle se sépare de son compagnon. Ce machiste impénitent, pourtant journaliste, semblait ignorer qu'il faut se méfier des micros qu'on croit fermés mais que la régie, toujours avide de révélations, met un certain temps à couper après la fin d'une émission. Parmi le florilège de ses déclarations que Sandrine Rousseau, quand elle était encore dans sa période féministe, aurait qualifiées de sexistes, on relèvera : 

"Je peux me toucher le paquet pendant que je vous parle ?", 

"Tu es en couple ? Comment tu t’appelles ? On se connaît déjà ? Où est-ce que je t’ai vue, j’étais saoul ?", 

"Tu sais que moi et XXX, nous avons une relation ? Tout Mediaset le sait, et maintenant toi aussi. Mais nous cherchons une troisième participante parce que nous faisons des plans à trois. Parfois aussi des plans à quatre avec XXXX mais généralement elle va baiser à Madrid." (sachant que XXX et XXXX ne sont pas Giorgia Meloni ni même ses doublures, dont Poutine a lancé la mode, ce qui aurait au moins permis à son compagnon de plaider la bonne foi).

Fin août, il avait aussi déclaré au sujet du viol collectif d’une jeune femme de 19 ans à Palerme : "Si tu évites de t’enivrer et de perdre connaissance, tu évites aussi sans doute certains problèmes et le risque, effectivement, de te jeter dans la gueule du loup." Ce qui, pour le coup, n'est pas si éloigné de ce que pensent certains conservateurs alliés objectifs, sur ce point-là, des Frères musulmans.

Ces propos, qui en France choqueraient avec circonspection s'ils venaient par exemple du dernier en date des compagnons de Marlène Schiappa, gênent Giorgia aux entournures, elle qui s’était présentée devant ses électeurs comme "une mère chrétienne". Apparemment, cela garde, en Italie, encore un peu de son sens traditionnel, hypocrisie incluse.

En Allemagne, on cherche toujours à neutraliser l'avantage que la France tire de ses centrales nucléaires en imposant que les prix de l'électricité soient alignés sur ceux de l'énergie la plus coûteuse et la plus polluante, le gaz. Jörg Kukies, le conseiller pour les affaires européennes et économiques du chancelier Olaf Scholz a même affirmé qu'EDF essayait d'attirer les entreprises allemandes sur notre territoire en leur promettant qu'elles allégeraient ainsi substantiellement leurs factures. On chipote aussi sur la livraison de missiles à l'Ukraine. Au mieux, on les bride pour que leur portée ne leur permette pas d'atteindre le territoire russe (c'est comme si les Mercedes, les BMW et les Audi étaient exportées avec un compteur limité à 130 km/h).

En France, la détention préventive des fauteurs de trouble (Black blocs, militants du Hamas, djihadistes, NPA…) pose des problèmes de conscience à ceux qui ont l'art et la manière de le faire ou qui ont un dispositif intégré d'indignation. Il paraît donc peu probable qu'une loi permette aussi de poursuivre pour complicité les organisations syndicales qui tolèrent que ces groupuscules s'invitent dans leurs rangs et sèment ensuite le chaos à partir de ce camp de base bien pratique. À quoi sert leur service d'ordre ? Qui ne dit mot, consent… On se demande également si "Allah akbar !" peut être considéré comme un simple appel à la prière et donc toléré lors des hommages rendus aux professeurs assassinés ou s'il s'agit d'un cri de guerre qui impose alors de prendre ses jambes à son coup en priant pour qu'Israël ne déclenche pas son offensive dans les cinq minutes qui suivent. Ce n'est en rien une preuve de lâcheté mais la prise de conscience courageuse qu'il y a 1,5 milliard de musulmans sur terre et seulement 9,4 millions d'Israéliens. Merci à Marie Tondelier, secrétaire nationale du parti EELV, de nous l'avoir rappelé. Elle mérite de conduire la Croisade qui nous mènera tous en Terre sainte à Noël… à moins qu'elle ne boive le bouillon avant… Désolé, Godefroy était là qui me tendait la perche avec insistance ou plutôt sa lance de chevalier. Pour en revenir à nos moutons, il y a donc des minorités qui n'appellent pas de considération particulière et des majorités qu'on estime nécessaire de défendre même quand elles sont indéfendables.

Au moins en Belgique, quand la police arrive à coincer un terroriste qui a déjà tué deux passants et qui prend paisiblement le thé dans un boui-boui de Molenbeek, elle fait feu sans sommation et l'abat sans contrition. On se demande si, du coup, le Manneken-pis ira se soulager sur sa tombe pour paraphraser un titre de Boris Vian.

C'est tout pour aujourd'hui…

Écrit en octobre de l'an 2023 

depuis le fin fond d'un EHPAD

quelque part en France