Journal d'un pangolin en vacances 1

Je ne vous cacherai pas que je me sens mieux… non pas que je craigne le covid… Vous avez une expression vous, les humains : "ça rentre par une oreille et ça sort par l'autre". Pour nous, le covid, c'est pareil : "il rentre par une narine et il sort par l'autre"... même pas mal !

Je disais donc que je me sens mieux parce qu'on parle moins de nous. Les partisans de la biodiversité nous trouvent même des circonstances atténuantes. Comme ce Julien Capelle .de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae). Il explique : "Quel que soit le lieu, lorsque les densités de populations humaines et d'animaux sauvages sont importantes, les risques de passage d'un virus entre les deux espèces, augmente". Je sais pas vous mais moi, je me demande s'il faut vraiment des diplômes pour comprendre ça ? Imaginez que la terre n'abrite plus (après la pandémie… je plaisante) qu'un humain et un pangolin, éloignés l'un de l'autre de vingt mille kilomètres, et qu'ils n'ont que leurs jambes (je suis antispéciste) pour se déplacer. Quels sont à votre avis les risques d'une seconde vague épidémique (ah oui ! les chauves-souris se sont confinées d'elles-mêmes dans leurs grottes du Hubei pour les besoins de l'expérience… tout est sous contrôle, vous dis-je) ?

Ou ces experts américains des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) qui ont montré que plus les habitats naturels rétrécissent, plus les animaux sauvages se concentrent sur des territoires de plus en plus petits… Même Trump pourrait comprendre !

Donc pour nous ça va… et les plages sont ouvertes, même à La Baule ! Et les gens respectent les distances de sécurité... surtout autour de moi. J'aurais peut-être dû mettre aussi un chapeau...