Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Y'en a vraiment qui débloguent...

Journal de bord d'un navigateur du web. Commentaires sur l'actualité, la société, la politique, les femmes, le sexe, l'âge, la vie...

J.P.E.V. 44 Un séducteur peut en cacher un autre

J'ai beaucoup fantasmé sur Rock Hudson... pour de mauvaises raisons, j'en conviens, mais je n'étais pas le seul. Rassurez-vous (ou pas), je ne rêvais pas qu'il me prenne dans ses bras comme Clark Gable le fait avec Scarlett O'Hara avant que le film dont il ne faut plus parler disparaisse de la circulation… Non, je m'identifiais à lui, le plus grand séducteur de l'écran, l'acteur-vedette des années cinquante et soixante, homme viril, grand, athlétique, épanoui et souriant, le don Juan, qui faisait presque de l'ombre à James Dean dans Géant.

Alors qu'il était hospitalisé à l'Hôpital américain de Paris après un malaise dans sa chambre du Ritz, son attachée de presse française, Yanou Collart, convoqua spécialement les médias, le 25 juillet 1985, pour annoncer que : "M. Hudson a développé un syndrome d'immunodéficience acquise, diagnostiqué il y a plus d'un an aux États-Unis. Il est venu à Paris pour consulter un spécialiste de cette maladie." Autrement dit, il a le sida et, compte tenu de ce que l'on sait à l'époque, il est gay.

J'avoue que j'ai été soulagé quand je l'ai su… non pas de ne pas avoir été pris dans ses bras, mais que ses admiratrices se soient excitées à tort,  tout au long de ces années, au seul motif de sa belle gueule et de son sourire en sucre glace. Elles allaient devoir réviser leurs a priori et se rabattre sur des mâles un peu moins glamour… comme moi, par exemple. 

C'était très égoïste j'en conviens surtout sachant quelle fut sa fin. Car quand la direction de l'Hôpital américain apprit que Rock Hudson avait le sida, elle voulut s'en débarrasser au plus vite ! Une demi-heure après la publication du communiqué, la maternité était déjà vide. Les malades hospitalisés qui croisaient la star dans un couloir évitaient de le regarder. 

Puisque l'acteur n'était plus désiré à Paris, son attachée de presse appela les compagnies aériennes pour réserver quatre sièges sur un vol afin de le ramener en civière à Los Angeles. En entendant le nom du passager, les services de réservation lui raccrochaient au nez ! Elle fut obligée d'affréter un Boeing 747 juste pour Rock Hudson et le personnel soignant.

À Hollywood, Rock Hudson faisait déjà figure d'ordure finie. On se rappelait qu'il avait récemment donné un baiser de cinéma à sa partenaire dans Dynasty, Linda Evans. Et ce n'était pas la seule qu'il avait embrassée sur un plateau. Avait-il contaminé tout Hollywood ? Plus aucune actrice ne voulut embrasser un acteur. Dans ce milieu aux mœurs largement libérées, c'était une véritable chasse aux sorcières, tout le monde suspectait tout le monde.

Moi qui ambitionne de le remplacer dans le cœur des femmes, ce serait vraiment la poisse que j'attrape le Covid aujourd'hui !

Article précédent Article suivant
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article