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Y'en a vraiment qui débloguent...

Journal de bord d'un navigateur du web. Commentaires sur l'actualité, la société, la politique, les femmes, le sexe, l'âge, la vie...

La règle du jouir

Comme les femmes sont encore, en moyenne, plus petites que les hommes, je m'interroge sur l'égalité réelle entre les deux sexes. Dieu ou la nature n'a-t-IL pas voulu que cette différence ne puisse échapper à personne ? Ce qui fait qu'un travelo avec des seins d'emprunt et un vagin bricolé sera toujours trahi par sa taille… et sa pointure.

Les talons hauts leur donnaient au moins l'impression d'être à notre portée (je parle des femmes… dans le cas des travelos, ils les mettent carrément en orbite, c'est-à-dire hors de portée). Et, compte tenu de leur état général de frustration, c'était une compensation à moindre frais… à condition, bien sûr, qu'elles achètent elles-mêmes leurs chaussures.

Certains se demandent peut-être si je plaisante… je me garderai bien de dissiper leur doute. Je n'aime pas faire plaisir… il y a des vibromasseurs pour ça. À ce propos, j'ai relevé une remarque très juste d'Élisabeth Lévy (si je les relevais toutes j'aurais sûrement mal au dos), dans son article (La légende des cycles, Causeur) sur le congé menstruel que veulent faire voter deux députés écolos et le simulateur de règles douloureuses qu'ils ont mis à la disposition des lèches-culs de la représentation nationale (je parle des hommes ou supposés tels).

Où se niche l'incompréhension fondamentale entre les deux sexes, s'interroge-t-elle. Et comme son lectorat paraît un peu long à la détente, elle consent à instiller un peu de génie dans des matières désespérément grises :

Ayant été pleinement homme et pleinement femme, Tirésias est le seul humain à avoir percé le mystère insondable de l’autre sexe. Qui ne réside pas, quoi que pensent nos bons députés, dans la manière dont chacun ressent ses embarras gastriques ou ses rages de dents, mais dans ce qu’il éprouve quand il désire et quand il jouit. Aucune femme ne comprend ce qui se passe dans le cortex d’un homme troublé par une jupe qui vole ou une bretelle de soutien-gorge qui glisse, ni les efforts qu’il doit faire pour s’empêcher. Enfin, tu ne peux pas te retenir ? Ils peuvent, mais c’est dur.

J'aime beaucoup son mot de la fin qui ramène la différence des sexes au bon niveau. Car je ne suis pas sûr que l'homme, lui-même, comprenne ce qui se passe en interne. Il constate, fait le lien entre un stimulus et une réponse, une réponse qui se passe de mots, une réponse formelle. Certaines femmes peuvent d'ailleurs se formaliser de ce genre de communication subséminale et trouver que cet automatisme est affligeant d'autant qu’elles prétendent de plus en plus souvent n'avoir jamais cherché à le déclencher.

La panoplie de la parfaite séductrice n'aurait en effet jamais existé. Or, elle peut varier selon les époques et les lieux, mais certains de ses éléments ont traversé les âges et sont toujours d'actualité. Remise au goût du jour, la mode n'obéirait désormais qu'à un souci de beauté. Les femmes en fixeraient elles-mêmes les règles, aucune considération sexuelle n'entrerait en compte dans le fait de dénuder une partie du corps, d'exagérer les formes, de souligner les traits, d'exacerber le galbe d'un pied à l'aide de talons hauts, justement…

Selon Ouest-France, les talons hauts ont été mis à mal par le Covid et le télétravail qu'il a inauguré. À quoi s’ajoute le succès des mobilités douces comme une crème hydratante : vélo ou trottinette. Se déplacer demande d'être à l'aise dans ses baskets.

Néanmoins, les talons hauts n'auraient pas perdu totalement pied. Malgré un intérêt moindre, ils se vendent toujours. Ils sont “encore très appréciés pour les tenues de soirée, cela détonne encore plus qu'avant et permet donc un meilleur effet”, précise dans 20 minutes, Sophie Malagola, créatrice de mode et ancienne directrice des collections chez DIM et chez Etam.

Ouf ! je n'aurais plus besoin de me bander les yeux pour échapper à la désespérante monotonie des chaussures plates comme des limandes et mon corps, enfin libéré, pourra parler pour moi.

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