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Y'en a vraiment qui débloguent...

Journal de bord d'un navigateur du web. Commentaires sur l'actualité, la société, la politique, les femmes, le sexe, l'âge, la vie...

Faut-il brûler une carte électorale plutôt qu'un billet de 500 francs ?

Je me demande : pensez-vous que je devrais brûler ma carte électorale avant qu'il soit trop tard… je veux dire avant le second tour ? Parce que j'ai l'impression que c'est tendance surtout chez ceux qui sont très actifs sur les réseaux sociaux. Évidemment, vous vous doutez bien qu'il y a une arrière-pensée et que je suis comme la poule qui va pondre pour la première fois et qui se pose la fameuse énigme : "qui est le premier, de l'œuf ou de la poule ?" (sûrement soufflée par son éleveuse bio qui a fait ses études à Paris… mais pas Agro). Cette énigme, ce paradoxe n'en est pas un(e) pour tout esprit curieux qui ne s'arrête pas aux facilités de langage puisque les œufs existaient avant les poules, que les dinosaures en pondaient, que la poule descend du dinosaure et n'a donc pas inventé l'œuf… ce qui ne devrait surprendre personne quand on connaît son CUI… Au lieu de leur passer de la musique classique dans les élevages, on ferait bien mieux de leur lire les Pensées de Pascal.

Donc, ce paradoxe n'en est un que pour les étudiants en philosophie de la Sorbonne. Ces étudiants semblent même courir après les paradoxes comme d'autres après les œufs de Pâques, à croire que cette figure de style est leur raison d'être et que la Sorbonne n'est qu'une usine à paradoxe, ce clystère de la pensée. Le dernier en date : "Il faut faire barrage à Le Pen sans voter Macron"... Même une poule ferait le fin bec surtout depuis qu'on lui lit Pascal et que, du coup, le niveau dans les poulaillers a largement dépassé celui des étudiants en philo.

Ah oui… mon énigme à moi : faut-il être connu pour brûler sa carte électorale ou brûler sa carte pour se faire connaître ? J'avais bien pensé à brûler un billet de 76,22 euros (j'ai converti les 500 francs de l'époque, le fameux "Pascal") comme Gainsbourg mais il n'y a pas de billet d'un tel montant. Je pourrais même faire des économies sans perdre la force du symbole en brûlant un billet de 500 francs, car on peut en avoir un pour 15 euros (ceux d'après 1979). Il faudrait que je demande conseil à celui qui a fait son cinéma en cramant sa carte électorale, un certain Xavier Beauvois, réalisateur de son état, auteur Des hommes et des dieux, qualifié de "subtil et efficace" par certains critiques. Son barbecue politique ne révèle-t-il pas plutôt une fissure profonde… le regret de n'avoir pas tourné La Guerre du feu ? D'ailleurs je me demande si cet "électeur militant de Jean-Luc Mélenchon, membre du parlement de l'Union populaire", comme le décrit Le Point, n'est pas un adepte du Primitivisme. Du Primitivisme au Simplisme, il n'y a qu'un jet de pierre et l'on se trouve, comme dans 2001, l'Odyssée de l'espace, sans transition, de l'aube de l'humanité à un meeting de Mélenchon à Marseille… rien n'a changé. 

À ce propos, je m'interroge… si, si, il y a là matière à réflexion. Dans la presse on parle de "vote utile" à propos de Jean-Luc. Mais à quoi peut-il bien servir en dehors des tréteaux ? Par exemple, à Marseille, les agités qui le soutiennent ont entamé leur chant de guerre : "On est là, on est là…" et pourtant il faisait déjà sa nécrologie en avant-première : "Les jeunes me diront : On n'y est pas encore arrivé. Alors je vous dis : Faites mieux !" Un "faites mieux" qui sonnait comme un encouragement, mais aussi comme un défi. "Faites mieux", c'est-à-dire faites mieux que moi. Quelques militants ont pleuré (sans doute les plus vieux). Un autre a crié : "Bravo, l'artiste !"... Je ne m'étais pas trompé, on est bien au spectacle. On l'a sorti de sa boîte, il a fait son numéro et maintenant on remballe… Qu'il soit la coqueluche des intermittents ne me surprendrait pas. Ah oui… quand même… un peu de politique en passant : "Vous ne devez pas donner une voix à madame Le Pen"... mais aucune invitation à voter Macron. Un militant qui a le sens des priorités, l'ex-syndicaliste et chauffeur de salle Xavier Mathieu, en déduit en direct : "Je ne sais pas ce que je ferai pour le second tour. Les morilles vont pousser et j'irai peut-être aux champignons. Non, franchement, je ne sais pas." Et là, ma perplexité s'allonge… ces militants eux-mêmes, à quoi servent-ils ?

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